31.12.15
Je me réveille à l’aube, ce matin j’ai un vol pour Eindhoven. Je dois avoir dormi dans une position absurde parce que j’ai des raideurs dans le cou. Je me sens bien, mais dès que j’essaie de tourner mon regard un frisson de douleur me parcourt la nuque. Il manque peu de jours au Nouvel An, c’est une transition que je n’aime pas, mais celui-ci est un hiver doux et ensoleillé. Durant le trajet qui sépare Arles de Vitrolles je commence à réfléchir à d’autre transitions et à la nature de ma pratique.
Pour Josef Sudek est une pièce sur laquelle je travaille depuis trois ans déjà. En 1916, le jeune musicien Sudek [s-u-d-e-k] s’enrôle dans l’armée en occasion de la Première Guerre Mondiale et perd son bras au cours des combats à la frontière italo-slovène. Il ne peut plus jouer. Dix ans plus tard, quand il voyage avec ses amis dans le cadre d’une tournée musicale, il se rapproche du lieu de l’accident et décide de le visiter. Il abandonne le groupe avant la fin du concert, tâtonne dans le noir à la recherche du lieu précis, après quelques heures de recherche il le trouve. Il n’y a aucune trace de son bras. Ceci a été son dernier voyage. Une fois rentré à Prague, il décide de devenir artiste et passe le reste de sa vie dans son atelier.
La maladie de Sudeck [s-u-d-e-c-k], syndrome douloureuse régionale complexe, a été découverte par un médecin d’Hambourg, presque homonyme de l’artiste, vingt-six ans avant le voyage en Slovénie qui est objet de ma recherche. Elle désigne la sensation de douleur et de brûlure que les patients continuent d’expérimenter en proximité d’une blessure qui a été guérie, généralement elle se manifeste en cas de blessures aux membres supérieurs et inférieurs. Je pense au corps de Sudek [s-u-d-e-k], privé de son bras, à mon propre corps, à la performance d’Ivo (Serra, N.D.R.) au Centre d’Art Contemporain de Genève et à son récit de la visite au Sex Shop berlinois.
What is the alternative ? How to meet and fulfill pleasure ?
31.12.15
Je me réveille à l’aube, ce matin j’ai un vol pour Eindhoven. Je dois avoir dormi dans une position absurde parce que j’ai des raideurs dans le cou. Je me sens bien, mais dès que j’essaie de tourner mon regard un frisson de douleur me parcourt la nuque. Il manque peu de jours au Nouvel An, c’est une transition que je n’aime pas, mais celui-ci est un hiver doux et ensoleillé. Durant le trajet qui sépare Arles de Vitrolles je commence à réfléchir à d’autre transitions et à la nature de ma pratique.
Pour Josef Sudek est une pièce sur laquelle je travaille depuis trois ans déjà. En 1916, le jeune musicien Sudek [s-u-d-e-k] s’enrôle dans l’armée en occasion de la Première Guerre Mondiale et perd son bras au cours des combats à la frontière italo-slovène. Il ne peut plus jouer. Dix ans plus tard, quand il voyage avec ses amis dans le cadre d’une tournée musicale, il se rapproche du lieu de l’accident et décide de le visiter. Il abandonne le groupe avant la fin du concert, tâtonne dans le noir à la recherche du lieu précis, après quelques heures de recherche il le trouve. Il n’y a aucune trace de son bras. Ceci a été son dernier voyage. Une fois rentré à Prague, il décide de devenir artiste et passe le reste de sa vie dans son atelier.
La maladie de Sudeck [s-u-d-e-c-k], syndrome douloureuse régionale complexe, a été découverte par un médecin d’Hambourg, presque homonyme de l’artiste, vingt-six ans avant le voyage en Slovénie qui est objet de ma recherche. Elle désigne la sensation de douleur et de brûlure que les patients continuent d’expérimenter en proximité d’une blessure qui a été guérie, généralement elle se manifeste en cas de blessures aux membres supérieurs et inférieurs. Je pense au corps de Sudek [s-u-d-e-k], privé de son bras, à mon propre corps, à la performance d’Ivo (Serra, N.D.R.) au Centre d’Art Contemporain de Genève et à son récit de la visite au Sex Shop berlinois.
What is the alternative ? How to meet and fulfill pleasure ?